Cette mine, très ancienne, daterait du XVIème siècle. Elle a été creusée à la pointerole et au burin, et les galeries sont d’une taille exceptionnelle pour l’époque (elle atteint jusqu’à quatre mètres de hauteur).
Elle a la particularité d’être creusée à travers bancs, perpendiculairement aux filons qui ont été exploités.
Taillée dans un gneiss solide, elle résiste mieux aux outrages du temps.
Une galerie montante émerge à quelques dizaines de mètres au-dessus de la mine: c’est une galerie d’aération, chose rare dans les mines d’Urbeis. On renouvelait l’air du fond de la mine par un astucieux système de courant d’air.
Les anciens travaux ont été noyés sous 1,80m d’eau et on discerne encore le trace de cette inondation dans les galeries.
En 1899, les fouilles ont asséché la mine et une bretelle a dévié la galerie pour contourner un éboulement. Un filon a d’ailleurs été approfondi à l’explosif sur quelques mètres.
Durant le guerre et l’occupation allemande, elle a servi d’abri aux habitants d’Urbeis. Une galerie débouchait alors dans l’exploitation de la Goutte du Moulin, éboulée à l’heure actuelle.
En 1971, Raymond MAURER et une équipe de spéléologues réalisent un relevé de la mine.
La mine Théophile est actuellement fermée au public.
Source: Christophe KENDZIERSKI