La mine Théophile

Cette mine, très ancienne, daterait du XVIème siècle. Elle a été creusée à la pointerole et au burin, et les galeries sont d’une taille exceptionnelle pour l’époque (elle atteint jusqu’à quatre mètres de hauteur).

Elle a la particularité d’être creusée à travers bancs, perpendiculairement aux filons qui ont été exploités.

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Taillée dans un gneiss solide, elle résiste mieux aux outrages du temps.
Une galerie montante émerge à quelques dizaines de mètres au-dessus de la mine: c’est une galerie d’aération, chose rare dans les mines d’Urbeis. On renouvelait l’air du fond de la mine par un astucieux système de courant d’air.
Les anciens travaux ont été noyés sous 1,80m d’eau et on discerne encore le trace de cette inondation dans les galeries.

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En 1899, les fouilles ont asséché la mine et une bretelle a dévié la galerie pour contourner un éboulement. Un filon a d’ailleurs été approfondi à l’explosif sur quelques mètres.

Durant le guerre et l’occupation allemande, elle a servi d’abri aux habitants d’Urbeis. Une galerie débouchait alors dans l’exploitation de la Goutte du Moulin, éboulée à l’heure actuelle.

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En 1971, Raymond MAURER et une équipe de spéléologues réalisent un relevé de la mine.

La mine Théophile est actuellement fermée au public.

Source: Christophe KENDZIERSKI

La maison du mineur

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La maison du mineur est orientée perpendiculairement à la rue, elle est constituée d’un rez-de-chaussée surmonté d’un comble et reposant, du côté de la rue, sur une petite cave.

De la rue, on descend par quelques marches dans le sous-sol éclairé par une petite lucarne rectangulaire. Un mur de pierres sépare le local en deux partie égales. Celle de droite servait de cave, celle de gauche servait d’étable à chèvres. Parallèle à la descente de cave, un escalier de trois marches donne accès à la porte d’entrée principale de la maison, pratiquée dans le mur pignon.

Cette entrée, récente, s’ouvre sur un couloir qui conduit à la cuisine ; à droite, une porte permet d’accéder à la grande chambre où un poêle en fonte occupe l’angle nord-ouest de la pièce. Cette dernière est éclairée par trois fenêtres possédant de beaux encadrements en grès.
La cuisine occupe toute la largeur du bâtiment et est éclairée par une fenêtre percée dans le mur gouttereau à l’est. L’âtre s’appuyait jadis sur le mur de refend séparant la cuisine de la chambre, il a été rénové.
Dans l’extrême partie nord de la maison, derrière la cuisine, se trouve un débarras et une porcherie. Une ouverture dans le mur ouest donne également accès à l’extérieur.

Le comble, accessible depuis le pignon nord, servait autrefois de fenil. Une fenêtre ouverte dans le pignon sud éclaire la pièce.

La maison du mineur propriété de la Communauté de Communes du canton de Villé, a été rénovée en 2002.

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Source : André Dubail, « Anciennes maisons de mineurs à Lalaye et Urbeis », ASHVV 1987, pp. 150-153

Eglise Saint-Nicolas

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De la façade se détache une tour-porche de structure carrée bâtie en pierres de taille, aux angles légèrement saillants. Au-dessus de la porte d’entrée, une niche abrite une statue de saint Nicolas taillée dans un grès gris contrastant avec le grès rose de la niche. Le saint patron est représenté en habit d’évêque avec une imposante mitre. Sa main droite est levée en un geste de bénédiction, la main gauche pointe l’index. Le fronton porte le millésime de construction, 1789, en chiffres romains et arabes. L’étage intermédiaire est percé d’une fenêtre en plein cintre et abrite le mécanisme de l’horloge installée en 1851 par Jean-Baptiste Schwilgué, l’auteur de l’horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg. Le dernier niveau s’ouvre par quatre fenêtres dotées d’abat-son derrière lesquelles sont suspendues quatre cloches dédiées à saint Nicolas (1788), Marie (1809), Jeanne d’Arc (1925) et sainte Odile (1925).

En passant sous la tour-porche, nous pénétrons dans la nef éclairée par six vitraux en verre teinté ne montrant que des motifs géométriques. La tribune, soutenue par deux piliers en grès, porte un orgue Wetzel de 1860. Sur chaque mur latéral est accroché un tableau provenant des autels latéraux respectifs. Œuvres du peintre Hoffner (1841), ils représentent saint Roch et saint Sébastien.

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Parmi les statues, une représentation en bois polychrome (xvie siècle ?) de sainte Anne, mère de Marie, attire l’attention. Elle est représentée telle une matronne avec un livre ouvert à la main, son manteau est doré à l’or fin et le drapé et plissé de ses vêtements sont particulièrement réussis. Anne est vénérée comme l’une des patronnes de mineurs, il n’est donc pas étonnant de la rencontrer à Urbeis. Les autres statues présentes sont au nombre de cinq. Deux ont été réalisées par le même sculpteur, il s’agit de saint Nicolas et de saint Joseph.
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Une autre en bois polychrome représente saint Antoine de Padoue et fait face à sainte Thérèse de Lisieux faite de plâtre. Au bout de la nef, les fonts baptismaux sont constitués par un énorme calice sculpté dans le grès d’une seule pièce ; le couvercle en cuivre martelé a été décoré par la vasque en laiton de l’ancienne lampe du sanctuaire.
Les deux autels latéraux sont en bois avec des colonnes nervurées. Remaniés en 1971, ils ont reçu, pour l’autel de Marie une statue en bois doré et un tableau illustrant la Visitation. L’autel de droite est doté d’un tabernacle et d’une peinture représentant les disciples d’Emmaüs. Ces peintures, qui remplacent celles accrochées dans la nef, sont de style moderne. Le chemin de croix récent doit son existence à la vente des anciennes stations, magnifiquement sculptées, à une paroisse du Sundgau par un curé d’Urbeis. Celui-ci a également vendu un tableau de grande taille représentant Saint-Nicolas, placé jadis dans le chœur à la place de l’actuel crucifix.

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Le chœur est illuminé par trois vitraux (frères Ott, 1902) représentant Jésus au milieu des enfants, la Sainte-Cène et Marie-Madeleine versant du parfum sur les pieds de Jésus. Le maître-autel a été reculé et adossé au mur, il porte le tabernacle.

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Sur le mur extérieur de l’église, une méridienne (dispositif qui servait à régler l’horloge d’après l’heure solaire) est toujours en place et à côté d’elle se trouve un énorme cadran solaire plus récent en grès, installé en 1997.

Source: Le Val de Villé, un pays des hommes, une histoire, Société d’histoire et communauté de communes du canton de Villé, 1995

La tour Jules

La tour du Climont ou Tour Jules a été érigée en 1897 par la section du Club Vosgien de Strasbourg.

A 965 mètres d’altitude, non loin de la source de la Bruche, la tour également appelée Tour Julius, de 17 mètres de haut et comportant 78 marches, offre un point de vue exceptionnel à 360° sur les différentes vallées et massifs qui l’entourent.

Une plaque commémorative en l’honneur de Julius Euting (1839-1913), bibliothécaire, explorateur de l’Arabie et président co-fondateur du Club Vosgien, est apposée au dessus de la porte d’entrée.
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Le château du Bilstein

Dominant le village d’Urbeis, le château du Bilstein édifié en pierres de grès rose, avait pour mission de défendre la vallée de Villé.
Accessible par une passerelle en bois, le château est séparé de la montagne par un fossé d’une grande profondeur.

Composé d’un donjon supérieur jouxtant un donjon inférieur, l’on sait peu de choses du Bilstein”lorrain” (à ne pas confondre avec le Bilstein alsacien près d’Aubure). Mentionné pour la première fois au début du 13 ème siècle, le château change plusieurs fois de mains: il passe aux Habsbourg en 1250 puis est cédé à l’évêque de Strasbourg en 1315.

En 1477, lors de la Bataille de Nancy, le chevalier Hans Marx aidé d’Adam Zorn et de Hans Lembel capturent le Comte Engelbert de Nassau. Ils l’emmènent au Bilstein pour s’approprier sa rançon, mais la Ville de Strasbourg, qui a droit à une partie de la somme, assiège, bombarde et prend le château .

Aujourd’hui, le château, en très mauvais état, offre une vue splendide sur la vallée de Villé.

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Chemin du patrimoine

Long de quatre kilomètres pour une durée d’environ deux heures, cette promenade vous fera remonter dans le temps en vous faisant passer par la maison du mineur, la forêt, la mine Théophile avant de redescendre vers le village.

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Le départ de la promenade se fait sur la place centrale du village en direction du lotissement des Aviats.

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Le balisage est représenté par les outils du mineur.

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Trois bancs sont placés le long du parcours.

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Vous pouvez télécharger les guides de l’ensemble des chemins du patrimoine de la vallée de Villé sur le site de l’office du tourisme du canton de Villé à l’adresse suivante:
http://apps.tourisme-alsace.info

Cartes postales d’antan

L’ensemble des cartes postales présentées ci-dessous, provient de la collection personnelle de la famille DELAS, qui les a fort aimablement mises à la disposition de la commune , afin d’en faire profiter le plus grand nombre

Le Climont
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Le Climont encore, avec l’hotel COLLIN qui est aujourd’hui l’un des centres de vacances de l’AVS
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Dans le bas du village, on reconnait aisément la maison de la famille DESCHAMPS

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En remontant le village, au premier plan, l’actuelle maison forestière
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L’église Saint Nicolas
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Le centre du village
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En descendant de la mairie
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Au second plan, la grotte
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Dans le haut du village, l’ancienne colonie St Jean Bosco, avec au premier plan, le calvaire du vieux cimetière
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Au début de la montée vers le col d’Urbeis, la dernière maison du village. La forêt est encore très en retrait du village.
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Le Chemin de la Résistance et de la Liberté

Le Chemin de la Résistance et de la Liberté a été réalisé à l’initiative du Comité local du Souvenir Français. Il relie le col d’Urbeis au col de Noirceux, ce qui représente un parcours d’environ 10km. Douze panneaux placés sur le tracé retracent le passé de ceux qui ont pendant la seconde guerre mondiale participé au passage de milliers de personnes qui désiraient fuir le territoire allemand pour rejoindre la France.

Le tracé emprunte en grande partie l’ancienne frontière. On y retrouve de nombreuses bornes d’époque gravées du F de “Frankreich” d’un coté et du D de “Deutschland” de l’autre.

Passant par les lieux-dits appelés Les Osières, les Trois Bornes, le col de Schlingoutte, une bonne condition physique est recommandée. En plus de découvrir l’histoire de la vallée, vous aurez accès à des points de vue inhabituels. Ceux qui le souhaitent peuvent faire demi-tour à la moitié du parcours et revenir au point de départ.